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Un outil systémique, au service d'apprentissages interdisciplinaires

La fresque est par essence un outil systémique.


Elle réunit 24 chantiers principaux (sans compter les portes d’entrée vers de nombreux autres domaines de connaissance). La composition de la trame est porteuse de sens : les proportions, proximités, alignements, diagonales sont autant de « clés » cognitives, et fournissent des supports pour comprendre les interactions entre des principales notions.



Ainsi, un élève pourra comprendre l’interaction entre climat, biodiversité, énergie, sols, aménagement du territoire, sciences sociales et modèles économiques. Nous décloisonnerons ainsi des domaines de compétences qui, aujourd’hui, sont sources d’incompréhension, de pertes en ligne, d’inefficacités, de tensions.

Cette trame systémique permettra d’explorer les ramifications d’une question complexe. Un élève pourra par exemple schématiser les composantes et les dépendances d’un chantier comme celui de la reconstruction de Notre Dame : à partir du clocher de la cathédrale, le regard se pose sur une charpente en bois, puis sur une forêt, dont la composition invoque une question de gouvernance et d’éthique (faut-il reconstruire à l’identique et prélever des chênes multi-centenaires, au risque de fragiliser les forêts patrimoniales au service d’un seul édifice ?), mais aussi des questions industrielles (techniques de bûcheronnage, de séchage et de sciage), des questions de compétences (comment former les équipes chargées de cette construction bois), culturelles (quel sens donner à une telle entreprise de reconstruction) et économiques (quelles filières consolider à cette occasion, comment financer une telle opération…) etc.

Cette « culture systémique » nous fait cruellement défaut. Nous ne parvenons pas à relier l’action des « ministères du vivant » (agriculture, alimentation, santé, écologie, sports, mobilités actives), et peinons à basculer vers une médecine préventive, un aménagement du territoire propice aux échanges de proximité et donc à la marche et ou au vélo…


La pandémie du COVID-19 nous a d'ailleurs révélé l'intense interdépendance des activités, a souligné les conséquences en cascade sur notre organisation sociale, économique, politique, pédagogique, culturelle, sportive, même militaire, et a montré l'importance d'une approche préventive, qui relie tous ces facteurs avec cohérence et agilité.


 

Vers une culture interdisciplinaire

L’évolution du lycée et du baccalauréat invitent, comme le Ministre de l'Education Nationale l’écrivait dans sa lettre de mission, à préparer les élèves à une approche pluri-disciplinaire avant leur entrée au lycée. Les réactions de professeurs d’anglais, d’histoire-géographie et d’arts plastique suite à la présentation de la fresque à leurs élèves collégiens nous ont convaincus du bienfondé de cette démarche.

Cette approche a l’avantage de diversifier les débouchés et les pistes de formation pour les élèves : la fresque réunit de très nombreux métiers, disciplines, savoir-faire, savoir-être. L’élève est ici éveillé autant à l’apprentissage des mathématiques que du maraîchage, de la menuiserie comme de la commande numérique, du commerce de proximité comme du design industriel…

Nous pouvons ainsi susciter des vocations diversifiées, condition nécessaire pour renforcer nos territoires, aider à fixer des jeunes en milieu rural ou péri-urbain. Nous pouvons aussi nourrir un sentiment d’appartenance à un collectif, puissant, incarné par la République (qui trône en majesté au centre de la composition), gage de notre capacité à tenir l’objectif : cette transition vers la neutralité carbone ne sera atteinte qu’a la condition de la mobilisation générale, de l’ensemble des corps sociaux et des forces vives du pays, avec détermination et courage.


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